China Jam diary / 5 septembre

Démarrage en douceur. Je tente de charger nos différentes batteries car je suis à sec mais rien ne marche. Je suis bien angoissé parce que je ne vois aucune autre solution que de redescendre au village le plus proche pour charger le maximum de choses et acheter des piles en quantité, mais nos deux guides me disent que si je fais ça, c’est la fin de l’expédition car nous n’avons pas le droit d’être dans les villages et si nous descendons une fois, nous devons définitivement quitter les lieux. Cette perspective ne me rassure pas.

Nous faisons une petite séance de bloc aux abords du camp puis après un bon repas, Sean et Steph partent sous la neige ver 15h faire un premier portage vers notre futur camp avancé, non loin du Kyzyl Asker. Nico part lui aussi une petite heure plus tard en espérant retrouver les affaires laissées la veille et dégoter un meilleur chemin que cette moraine affreuse et parfois même dangereuse tellement elle est instable.

Pendant ce temps, je fais toutes les tentatives possibles pour trouver une solution à mon problème de batteries et juste avant le coucher du soleil, je touche au but, une batterie veut même bien se charger alors que le soleil est déjà loin. Je suis aux anges! Mes deux comparses chinois m’ont bien aidé moralement et je les en remercie car c’était une bataille de nerfs.

Nico, Sean et Steph rentrent ensemble juste avant la nuit, heureux, eux aussi, d’avoir trouvé un campement à seulement deux heures du pied de la face du Kyzyl Asker et d’y avoir fait déjà un beau portage. Heureux aussi d’avoir effectivement trouvé un passage bien plus aisé pour rejoindre ce nouveau camp.

Bref, voilà que cette expé prend un nouveau tournant. Selon Nico, nous serons dans 4 jours dans la face, ce qui nous réjouit tous.


La chiasse est toujours au menu pour Sean et Nico. Steph semble le plus en forme d’entre nous. Et moi, je me suis charcuté ma plaie au doigt en espérant la désinfecter au mieux afin qu’elle cesse de s’étendre et qu’elle cicatrise. Et mes brûlures sous le nez purulent comme une fontaine. J’ai le nez comme une patate, c’est on ne peut plus désagréable.

Les commentaires sont fermés.